Certains soirs se couche à l’atelier un loup affamé sans imagination. La nuit s’installe et ne lui porte pas conseil. La flemme crasse l’empêche de se lever, de profiter du silence et se transforme en angoisse de ne plus rien entendre.
C’est ainsi et cela ne sera pas autrement.
Alors, sous les feuillages, près des cascades, ils cessent de croire les bergers, écoutent hurler les loups. Moutons perdus qui ne veulent plus offrir leur confiance broutante aux faiseurs de songes. Et lorsque ment le songe, l’essentiel devient le cauchemar des pensées contraintes.
Il devient essentiel de mettre le feu aux poudres d’escampette. Ils fuient. Respiration indispensable dans un magma de presse et d’encre bleue. Figée sur le papier l’essentiel création, pain de l’artiste, eau du poète, air du monde véritable. Dans l’encre s’ancre la vérité et s’estompe le mensonge, tel un songe, un cauchemar sans doute.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire