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09 novembre 2019

Au Jour le Jour

Biennale à la Galerie Espace Liberté
je participe et j'écris un livre
"l'année qui commença le 13 octobre"
          


14 janvier 2019

Short Edition - Nouvelles en lignes

Voilà, j'ai participé ce dimanche 13 janvier 2019 à la Matinale en Cavale. Concours en ligne sur le site Short-Edition.
J'aime la contrainte du temps (de 8 h à 14 h) du thème (apparition) et la diversité des auteurs...
Une nouvelle - Le petit bouquet de Violette - à lire sur : https://short-edition.com/fr/oeuvre/tres-tres-court/le-petit-bouquet-de-violette
et comme il me restait du temps j'ai aussi envoyé ceci : https://short-edition.com/fr/oeuvre/poetik/la-maison-9

17 juillet 2017

Fusain-Rouge est né ! A vous de jouer...

Maintenant Fusain-Rouge est une association et c'est elle qui va porter (en autres projets) la maison d'édition Ed. (en cours).
La Baseline "la maison d'édition qui n'existe pas mais qui publie des livres" devient donc obsolète !
L’autre Baseline "la maison d'édition qui tient dans une valise" est aussi caduque, vue que les 14 titres du catalogue voyages maintenant dans 3 ou 4 valises lors de mes déplacements... Les livres, les chevalets, la petite bibliothèque, les tissus, la trousse à outils... Bref il faut trouver autre chose !
Je vous propose pour cet été un petit jeu : aidez-moi à trouver la Baseline nouvelle, la petite phrase d'accroche qui le fait bien...
Vous trouvez la bonne ou me guidez sur la voie ? 
Vous gagnez un livre Ed. (en cours).

Tout le monde peut jouer. 
retrouvez le catalogue

Le 1er article de ce blog : 4 mai 2011



























18 octobre 2016

Amorcer la pompe à écriture

Une petite balade, une photo, un petit texte... ou le décrassage neuronal d'automne...
Nous verrons bien où cela me mènera ! 




Les jours de chasse, préférons le bord de mer, les pêcheurs sont moins bruyants.
Même par temps calme il suffit d'un rocher pour que la mer brise le silence.
Le silence, si ce n’est les jeux des enfants.
Le silence si ce n’est les mouettes qui se disputent les coques.
Le silence…
C’est donc du silence dont j’ai besoin.
L’horizon, la mer, l’infini dispersent mon regard et mon attention. Je ne butte sur rien et ne peux me concentrer. La mer serait-elle un amour de jeunesse qui s’éloigne ?
Puis elle se retire, laisse coques et palourdes à portée de mains .Ne manque d’un verre de blanc à ce goûter!
Cercle d'arbres au milieu du champ.


Ne pas les déraciner. Quelle promesse faite en échange ?
Deux chevaux s’approchent du chemin, tendant le col, quémandant une petite gâterie.
Ah, pas de chance, c’est hier que j’ai ramassé quelques pommes bien rouges. Un autre chemin, sans chevaux gourmands.


Le silence froissé par le lointain moteur d’un tracteur.

Sur la bande de vase verte qui sépare le chemin de la rivière, les traces bien droites des bêtes qui viennent ici se désaltérer. Il suffirait de ne plus bouger, de les attendre.
La marche offre une qualité différente à la solitude de la page blanche.
Chaque chose en son temps.
Les chasseurs rentrés au nid, chevreuils et biches glanent les épis de maïs que la machine n’a pas dévoré.
« Engraissez, engraissez, mes belles, nous nous retrouverons samedi. »En attendant il faut bien qu’ils entèrent la merde de leurs cochons qui fume en tas sur le bord du champ. Après ils laisseront la terre en paix quelques mois, le temps de s’occuper des chevreuils et des biches.


Avec la pleine lune le temps changea soudain et l’hiver s’installa sans autre préambule.
Le ciel était bleu froid, blanc sale, tous les gris humides et menaçantes vagues de taches noires. Le soleil à la cape. Le vent venait de la mer : le flot des voitures sur la quatre voies, marée perpétuelle.
Le chemin, comme tous les autres, s’était peu à peu fait grignoter par le tracteur. Là aussi il fallait couper à travers champ.
Sur les feuilles de maïs qui couvraient le sol, la pluie entonna une petite rythmique sèche.
Un coup de vent réveilla le gros nuage - le seul ! - qui trainassait au-dessus de sa tête. Et la vieille, en un instant, fut trempée comme une soupe.
Une soupe... Une soupe aux châtaignes. Et tant pis pour les champignons.
Tout au bout de l'immense terre qui attendait le labour, derrière la fenêtre de la petite maison aux volets bleus, la vieille l'avait vu sortir du bois, s’engager dans le champ, s'immobiliser, puis se coucher doucement.
Et l’instant d’avant la vieille aussi avait entendu le coup de feu.

"Que veux-tu ma biche, la saison de la chasse a commencé."

13 octobre 2016

APPEL à l'aide... ET à FINANCEMENT participatif.

 Depuis 3 ans maintenant je participe avec les valises de Ed. (en cours) au salon Multiples à Morlaix. C'est vraiment un beau salon, riche et divers. Je suis contente d'y revenir cette année encore avec mes nouveaux livres. Contente de retrouver d'autres éditeurs, découvrir des nouveaux, participer à un bon moment d'échange.

Les Moyens du Bord ont besoin d'un coup de pouce.
Je compte sur vous ! Si vous avez un peu de monnaie pour eux...
C'est vraiment un beau salon. Le tout sécuritaire ne doit pas le mettre en péril.
La peur n'évite pas le danger mais coute cher à l'association. 


11 mai 2016

Le plan B !



Bonjour à vous tous,

La campagne de financement participatif n’a pas fonctionnée.
Mais je suis très contente d’avoir retrouvé des participants à la campagne de l’année dernière, fidèles au poste !
Ces encouragements me donnent envie de poursuivre !
La campagne sur Ulule a pris fin le lundi 16 mai.
Le principe du « tout ou rien » fait que Ed. (en cours) ne touchera pas un centime des 965 € récoltés. Il n’est plus temps de rêver ! Dommage….

MAIS
Parce que vraiment, Didier Lange et moi-même avons envie de sortir ce livre (Du sable dans la gorge), parce que Ed. (en cours) doit continuer son chemin, parce que c’est le printemps et que je suis pleine d’espoir et un brin déraisonnable !

Je lance le plan B !

Sans attendre plus afin que Du sable dans la gorge soit prêt pour le 22 mai (c’est court !)… Sans certitude, avec une pointe d’angoisse et un optimisme à toute épreuve : j’ai commandé le papier auprès de l’imprimeur, nous avons passé l'après midi avec lui pour caller au mieux le tirage. Ils seront reliés dans le week-end. Pari tenu !
C’est une question de délai , grâce à vous, Didier pourra partir à Bruxelles le 23 mai avec quelques livres dans ses valises pour les faire découvrir lors de la biennale « Parcours d’Artistes ».
Pour réduire les coûts mais pas la qualité, ce livre (Du sable dans la gorge) sera imprimé à 50 exemplaires (pour un premier tirage !). Le second livre (Par la vague écrit sur le sable) sera tiré à 30 exemplaires.

Si vous souhaitez malgré tout recevoir l’un ou/et l’autre de ces livres au tarif spécial souscription :
C’est possible[i].
Vous pouvez aussi en profiter pour acheter d’autres livres d’Ed. (en cours) !
Evidemment, si au-delà de cette souscription et/ou commande, vous souhaitez soutenir Ed. (en cours) en gonflant de façon libre, spontanée, généreuse, voir exagérée, votre chèque/virement je ne vous en voudrais pas !
Vous trouverez page suivante, un bon de commande.
Je vous remercie de votre soutien.

Isabelle Micaleff

Bon de commande valable jusqu'au 30 mai 2016 - ensuite c'est ici  - Merci !
À remplir et joindre à votre règlement par chèque ou à envoyer par mail si vous préférez faire un virement.
Nom/prénom


Adresse




Je souhaite recevoir
Prix

Nbre d’exemplaires
TOTAL
Du sable dans la gorge

20 €
(prix souscription  -1 exemplaire par foyer )


Du sable dans la gorge
25 €



Par la vague écrit sur le sable
15 €
(prix souscription – 1 exemplaire par foyer maxi)


Par la vague écrit sur le sable
20 €


Océan, carnet

17 €


Carnet de port

20 €


Le temps charnière

15 €


La marche vers la paix

20 €


Montant de ma commande




Montant de mon soutien (facultatif !)




Total de mon versement (commande + soutien)




Chèque à l’ordre de « Isabelle Micaleff » -
À envoyer à Isabelle Micaleff, 1, rue de la Forêt – 22270 Jugon-les-Lacs – France
Virement : Isabelle Micaleff – Crédit Mutuel de Bretagne –
IBAN : FR76 1558 9228 0101 9109 3254 036  - BIC CMBRFR2BARK


Ed. (en cours) « La maison d’édition qui tient dans une valise »
Isabelle Micaleff – 1, rue de la Forêt – 22270 Jugon-les-Lacs



[i] Commande impérative avant la fin mai et maximum 1 livre de chaque par foyer, (au prix préférentiel).


10 novembre 2015

Il est important de communiquer !


Ulule... Bon souvenir qui m'a permis d'imprimer Carnet de Port et réimprimer Océan, Carnet en début d'année... 
Alors j'y reviens pour des petites news...

26 octobre 2015

Sous ? Souscription !

Des livres ne demandent qu'à sortir des tiroirs, courir chez l'imprimeur et arriver dans vos mains.

Mais...

Alors je me demande si une souscription pourrait fonctionner.

 Il suffirait d'une vingtaine de volontaires !

Allez essayons toujours.

08 mars 2015

Un thème imposé, une nouvelle, 48h pour écrire.


Concours Edilivre "48h pour écrire" 
Le thème était "Le courage". 
2101 textes en compétition. 
Je suis la 113ème. C'est pas terrible, mais le texte non plus !



La lettre de Paul

11 novembre 1917, église de S., 10 h du matin.

Le cercueil, vide, et l’église, pleine. La messe est dite. Paul est en morceaux épars quelque part entre deux tranchées du côté de Craonne. Ils n’ont rien retrouvé de lui à rendre à sa famille, pas même le casque. Le cercueil est lesté de quelques galets, choisis avec soin par ses frères sur la plage où Paul aimait venir montrer à ses fils comme la mer est grande. Le cercueil alourdi de pierres, pour ralentir le pas des porteurs , comme s’il était besoin d’ajouter à leur peine, si grande. Sur le coussin rouge trône la décoration, toute neuve.
En noir la famille de Paul, mais toutes les autres aussi, car dans le village chacun porte le deuil d’un être cher. Dans l’église, toutes les femmes sont en noir, certaines enfouies dans un voile qui cache leur chagrin de veuve, orpheline et… comment dit-on pour ces femmes qui ont perdu leur fils ? Orpheline d’enfant ? Cela ne se peut pas, ne devrait pas exister, pour preuve il n’existe pas de mot. Pas de mot non plus pour ces hommes et ces femmes qui ne reverront plus leurs frères.
L’hiver s’approche déjà. La lumière sombre et les vents du nord ont ôtés aux arbres leurs dernières feuilles. La mer sonne sur les rochers avec la régularité lugubre du canon. Ils sont bien loin du front, mais comment  oublier la guerre ? Paul laisse une femme enceinte, trois jeunes garçons, des frères abattus, une mère effondrée et un père en colère.
Avant que les frères et les cousins s’approchent du cercueil vide, Joseph, le père, se lève et se met face à l’assemblée. Il sort de la poche de son costume du dimanche une feuille de papier et attend que les cloches se taisent avant de parler. Sa voix est forte, nette et sans accroc. Il n’a pas bien l’habitude de parler en public, mais c’est un homme respecté dans le village, un homme de bon conseil à qui plus d’un a fait appel pour régler une petit différent de voisinage, une histoire de famille.
« Je vous remercie d’être venus accompagner Paul, enfin je devrais dire « le souvenir de Paul. » Je sais que vous aimiez mon fils et que votre présence à nos côtés est bien plus qu’un geste de courtoisie. Vous l’aimiez et êtes fiers, comme nous, de la décoration qui aurait dû orner son uniforme. Cette médaille fait de Marie, sa femme, une veuve de guerre respectable et de ses enfants des pupilles de la Nation. Et c’est de cela qu’il faudra se souvenir : un homme courageux, mort pour la Patrie. Et je suis d’accord avec la Jeanne, mon épouse, et Marie, ma belle-fille, pour dire à voix basse que nous l’aurions aimé moins courageux et plus vivant aujourd’hui et toutes les années à venir. Nous aurions préféré qu’il voit grandir ses fils et assiste à la naissance de son quatrième, qu’il soit là pour nous accompagner, la Jeanne et moi, dans nos derniers jours. Le Seigneur en a décidé autrement, les regrets ne nous le ramènerons pas et sont donc vains. Que le Seigneur nous épargne d’autres épreuves.
Je veux maintenant vous dire le vrai courage de mon petit. »
Joseph marque un temps. Sa voix s’est cassée sur « mon petit » Il lui faut prendre une grande inspiration pour continuer. Il déplie la lettre qu’il tient à la main.
« Voici la dernière lettre de mon fils. Je tiens à vous la lire, à vous tous ici réunis. Je m’adresse tout particulièrement à ceux d’entre vous qui ont aussi perdu un être cher dans cette guerre.
Je vous souhaite tous témoins de la vérité, du réel courage de mon fils, que le futur n’aille pas faire mentir la vérité. »
Joseph balaie lentement l’assemblée attentive, prend le temps de fixer les quelques paroissiennes avides de commérages . Il arrête aussi son regard sur le maire, qui fanfaronne sur les actes héroïques de son fils tombé il y a plusieurs mois. Il prend le temps de retrouver un timbre de voix clair et entame la lecture de la lettre de Paul.
« Mon cher père,
Je profite du départ en permission de mon camarade Brisonnet pour lui confier une lettre qui ne passera pas par la censure militaire.
Notre compagnie a reçu de nouveaux soldats ces derniers jours. Faut bien remplacer ceux qui manquent à l’appel ! Parmi les nouveaux, il y en a certains très en colère et qui parlent de choses interdites ici. Ils disent qu’ils en ont assez de voir les gros faire la foire sur les boulevards de la capitale alors qu’eux se battent pour défendre le bien de ces embusqués. Vrai que ceux qui font de beaux discours sur la guerre ne la font pas, enfin pas comme nous. C’est vrai qu’on crève pour ceux qu’ont le pognon. Les nouveaux parlent de se mettre en grève, grève de guerre, grève du combat. On parle beaucoup dans les tranchées, j’écoute et suis bien d’accord avec eux. Moi aussi, j’étais fier et heureux de partir gagner cette guerre, défendre ma patrie et protéger la frontière. Maintenant, ce n’est plus la même histoire  !
Les nouveaux ont été envoyés ici, en première ligne, parce qu’ils ont déjà essayé de manifester leur mécontentement. Ici, c’est la mort pour bientôt, nous le savons tous, c’est inscrit sur le visage des officiers. Les « punis » nous le confirme et nous explique des choses que nous avons du mal à croire. Il y a dans le coin un branlebas qui annonce une grande folie. On ne nous dit rien, mais nous savons bien ce qui nous attend. Brisonnet a de la chance de partir car beaucoup de permissions ont été annulées ces derniers jours. Les nouveaux arrivants nous disent le sort de certains qui ont refusé de sortir des tranchées sous le feu de l’ennemi – et même parfois sous le feu de notre propre artillerie mal ajustée. Ils nous ont raconté ce lieutenant qui a menacé de son arme les soldats qui refusaient de monter à l’assaut. Vaut-il mieux mourir d’une balle allemande en plein cœur ou d’une balle française dans le dos ?
Il me semble qu’il vaut mieux vivre, tenter de rester en vie coûte que coûte. Certains pour cela se mutilent. Mais alors il faut bien le faire, car s’ils sont suspectés de mutilation volontaire, la peine est lourde. Ces nouveaux compagnons de tranchées, envoyés avec nous à l’abattoir, nous parlent aussi du café qui est allongé au bromure pour nous rendre plus calmes, moins anxieux, plus dociles. Ils disent aussi pourquoi le vin et la gnole nous sont si généreusement distribués. En effet, comment trouver le courage d’affronter le hasard de la mort en toute conscience ? Il n’est que la folie ou l’alcool pour nous faire sortir de nos trous. Parmi ces nouveaux, certains nous expliquent comment l’ouvrier et le paysan allemand, là, à portée de fusil, pensent sans doute comme nous et qu’eux aussi se disent que ceux qui veulent cette guerre feraient bien de venir nous remplacer ici et que nous retournions à nos familles et à nos champs, nous qui n’avons rien souhaité de toute cette misère. Je crois bien qu’ils ont raison et cette guerre sans fin m’apparait dans toute son absurdité. Il faut mieux boire, s’abrutir et espérer. Prier – pardon mon père – nous semble chaque jour plus difficile.
J’ai beaucoup réfléchi ces derniers jours. Et je profite de l’occasion d’envoyer une lettre sans censure pour bien te dire ce que je veux que tu comprennes de ton fils. J’ai juste peur de mourir, la peur au ventre, tous les jours, à chaque minute de cette vie. Je me dis qu’il faut bien que je reste en vie pour ma femme et mes enfants. Mais vrai, mon père, ton fils a juste peur de la mort.
Mes compagnons sont prêts à mourir pour des idées, je le veux bien moi aussi, mais n’aurais pas leur courage. . D’où qu’elle vienne, la mort m’est insupportable. Je ne crois pas que la mutinerie de certains fera changer le cours de cette guerre.
Hier, j’ai reçu cette courte carte de ma tendre Marie qui m’annonce la venue d’un nouvel enfant. Un enfant que je ne verrai pas naitre, pas grandir. Une fille peut-être, que je ne pourrai conduire à l’autel le jour de son mariage. Quelle connerie la guerre, et l’envie de déserter est si grande… Mais je ne prendrai pas ce chemin. Par peur simplement. Je pourrais dire que je fais cela pour mes fils, pour qu’ils n’aient pas sur les épaules le poids d’un père déserteur, pour que ma femme touche la pension, pour que les voisins ne médisent jamais de moi ou vous regardent d’un mauvais œil. Toutes bonnes raisons qui ne surpassent  pas sur la peur de mourir et surtout de souffrir. Je vais tâcher, par tous les moyens possibles, de me préserver en vie et entier.
Voilà mon père, sache que le seul courage de ton fils sera de ne pas en avoir du tout, ni face à l’ennemi, ni face à ses propres idées. Je souhaite que mes fils aillent longtemps à l’école et deviennent plus intelligents que moi.
Toi, mon père bien-aimé, je ne souhaite pas que tu claironnes partout, comme certains, la fierté d’avoir un fils mort au combat pour la patrie, décoré, courageux et brave face à l’ennemi. Le courage ici n’existe plus, l’aveuglement et l’abrutissement, la peur nous font avancer. Nous n’avons pas d’ennemis en face de nous, juste des frères trompés eux aussi. Il se prépare un sale truc et, ici, nous sommes en première ligne. Je n’ai pas beaucoup d’espoir. Je sais que beaucoup de mes camarades refuseront d’aller au combat. Moi, j’irai en essayant d’en revenir, ne serait-ce que pour vous embrasser tous.
Mon père, je te confie cette lettre, à toi de juger avec qui tu souhaites la partager.
Avec amour, ton fils, Paul
2 mai 1917 , Craonne »
Joseph replie la lettre, regarde l’assemblée. La plupart ont les yeux baissés.
« Nous allons maintenant accompagner Paul dans sa dernière demeure, que son courage vous accompagne à chaque pas. Et vous mes petits, soyez fiers de votre père, comme je le suis de mon fils. Que la paix revienne. Vite. »
« Amen » murmure d’une seule voix l’assemblée en se levant pour laisser passer le cercueil de galets que le temps a poli.







11 novembre 2014

Parfois je fais des gammes

C'est à dire que je participe à des concours de nouvelles, j'écris sur des sites, ici et je m'amuse...
et parfois je gagne!
"Faire ses gammes", c'est écrire avec une contrainte proposée, soit un thème, une phrase, une longueur, un temps... 
Cela n'a pas grand chose à voir avec mes propres écrits, ce que j'écris pour les publier chez Ed. (en cours), mais c'est une bonne gymnastique !

Le Cherche Midi Editeur, sur le thème "Et le jeu commença". Ma nouvelle, "Nouveaux jeux" est issue d'un recueil non publié à ce jour. Des nouvelles de Berlin, avant et après la chute du Mur. Etre en ligne alors que l'on fête les 25 ans de la chute du Mur, c'est un beau présage !
Il est indispensable d'être reconnue par des personnes inconnues... Cela conforte, réconforte et donne envie de continuer

17 février 2014

L'île, roman graphique

Le début de l'histoire : Une petite île (ambiance Bretagne, mais imaginaire). Une poignée d'humains en hiver, une grosse brassée de touristes en été. Un jour d'hiver un cheval (frison, noir, magnifique) EST sur l'île.

Bon j'ai la suite un peu en tête, et quelques dialogues et rencontres...
Mais je ne veux pas écrire plus parce que je veux "faire-avec".alors bien entendu il faut trouver un artiste-collaborateur (ou une ok, ok...) quelqu'un qui me propose son univers et que nous travaillions ensemble sur le scénario. C'est d'un partage de création dont je parle. C'est donc un appel à créateur, rêveur, poète...

Du fusain ? De l'encre ? Du crayon ? Du pastel ? Qu'importe !

Ce qui compte c'est l'ambiance, le mouvement, le silence de la lande, le bruit de la mer, l'odeur du goémon, le bruit des verres vides sur le comptoir du bistrot, l'oeil des mouettes et des bigotes, l'interrogation des hommes face à cette équidé présence improbable.
Pas dur !

Voili. Si l'aventure vous tente, rencontrons nous....
 
 

 

16 décembre 2013

Marchés de Noël 2013

En Bretagne (Marché de Noël des producteurs) ou Dans le Midi (Marché des artisans d'Art) mes livres se retrouvent à proximité du foie gras ! Faut-il que le prochain livre soit un livre de cuisine ?
Difficile de vendre des livres entre foie gras et pain d'épice ! Je veux y croire un peu tout de même
Alors je m'amuse : en ajoutant une petite guirlande de circonstance au dessus de mon stand

Stand marché de noël - Ferme de la Biaize (22)